Plis et drapés

“ Palpitante marée ; pleine de corps, d’os murmurants, de sang, de poussières, d’écailles, de lumières broyées, de coquilles d’étoiles, sainte marée qui rassemble les corps… ”
Antonin Artaud.




“ UNE MEMOIRE DE L’EMPREINTE ”

Prendre trace, conserver l’empreinte d’une rencontre (avec un être, un paysage, une œuvre d’art…), d’un geste, d’un souffle, d’une caresse sur un corps, mais aussi du drapé de la mer, des vagues qui voilent, dévoilent, érodent, sculptent les traces éphémères de notre passage.
Il s’agit de toucher et d’être touché.
L’empreinte s’inscrit sur l’émulsion argentique au fond d’une chambre noire, mais également sur le voile déposé sur un visage, sur un corps.
Puis il y a parfois un tissage entre plusieurs médiums, mais tout ce passe à la prise de vues.
Le résultat de mon travail se présente tel des radiographies qui sont des empreintes du dedans ou tel des palimpsestes que le spectateur peut déchiffrer en feuilletant les strates de l’épaisseur de mon désir, en suivant son désir.
Les Photographies présentées ici sont un travail sur le drapé, le pli avec un jeu sur l’ambiguïté de son origine : la peinture, la sculpture, le drapé des vagues ou des draps d’un lit.